Le tribunal a retenu les préventions de traite des êtres humains aux fins d’exploitation sexuelle et de blanchiment pour une somme totale de 66.270 euros à l’égard d’un prévenu qui était actif dans le transport de biens, de personnes et de fonds entre la Belgique et la Bulgarie pour le compte du milieu de la prostitution. Le dossier (et plus particulièrement le repérage téléphonique) révèle que le prévenu était en contact étroit avec le milieu de la prostitution de Bruxelles et d’Anvers. Il apparaît également comme contact dans plusieurs dossiers ouverts en Belgique dans le cadre de faits de traite des êtres humains. La coopération avec la Bulgarie a révélé que le prévenu a passé la frontière bulgare à de nombreuses reprises en compagnie de femmes connues comme faisant partie du milieu de la prostitution et qu’il effectuait des navettes très régulières entre la Belgique et la Bulgarie. Ainsi, le prix du voyage avec le prévenu était de 150 euros pour venir en Belgique et de 100 euros pour retourner en Bulgarie. Le prévenu savait que les filles qui voyageaient avec lui venaient en Belgique pour s’y prostituer. En ce qui concerne le transport de fonds, le prévenu prélevait une commission sur la somme à transporter. Pour les bagages, le prix dépendait de leur grandeur.

Le tribunal a condamné le prévenu à une peine d’emprisonnement de 5 ans avec sursis pour ce qui dépasse la détention préventive et à une amende de 22.000 euros. Il a ordonné également la confiscation spéciale de l’argent provenant de la vente du véhicule saisi, ainsi que des sommes en possession du prévenu ou étant l’objet de l’infraction de blanchiment.

Cette décision a fait l’objet d’un appel et doit être rejugée dans le courant de l’année 2016.