L’accompagnement juridique des victimes effectué par les centres d’accueil spécialisés est indispensable. Il permet  d’expliquer à la victime ses droits et de l’accompagner dans le cadre de la procédure pénale (auditions, information sur le suivi, soutien, etc.). Les centres proposent également à la victime d’être assistée par un avocat en vue d’une demande d’indemnisation. Ce dernier est généralement désigné lorsque le dossier est en phase de clôture : soit parce que l’instruction arrive à son terme et qu’une audience devant la chambre du conseil est fixée pour le règlement de la procédure, soit même lorsque le dossier est fixé devant le tribunal. Parfois, une désignation intervient plus tôt lorsque c’est nécessaire (ex : lorsqu’il y a des détenus et que le dossier sera probablement rapidement clôturé).

Or, la désignation rapide d’un avocat permet non seulement d’avoir accès au dossier et de demander, le cas échéant, des devoirs complémentaires au juge d’instruction si l’instruction paraît présenter des lacunes. Elle évite aussi à l’avocat de découvrir à l’audience de la chambre du conseil qu’il se trouve dans un dossier monumental dont il n’a pas le temps de prendre adéquatement connaissance en vue de représenter aux mieux les intérêts de la victime. Plus généralement, la victime est ainsi représentée à tous les stades de la procédure. Elle peut de la sorte se positionner, entre autres, lorsqu’une demande de confrontation est formulée par l’auteur des faits.

Une fois qu'une victime a eu la possibilité d'adhérer au statut, un avocat désigné peut mieux défendre les intérêts de la victime en cas de problèmes pendant la procédure inhérente au statut ou pendant la période précédant le procès. Cela doit également permettre aux victimes de décider en connaissance de cause de se constituer ou non parties civiles et de demander réparation.