La traite des êtres humains est une priorité majeure de l’accord de gouvernement et du plan nationale de sécurité, mais cette priorité ne résiste pas à l’épreuve de la réalité. Dans la pratique, les ressources consacrées à la traite des êtres humains au niveau des services de première ligne et de la magistrature sont en effet réduites ou supprimées en raison d’autres priorités ou contraintes. Certaines cellules de la police judiciaire fédérale dédiées à la traite des êtres humains ont même été supprimées. Dans certains arrondissements judiciaires, il n’y a plus de véritables magistrats de référence ou ils ont été incorporés dans une cellule de grand banditisme plus large. Ce faisant, divers phénomènes criminels sont abordés et la spécialisation dans la traite des êtres humains régresse.

Ainsi, par manque de temps et de ressources, certaines enquêtes sur la traite des êtres humains ne sont plus menées, ou le sont trop superficiellement.
Il est donc primordial que ces services se voient renforcés. Myria espère que la commission spéciale « traite des êtres humains » au Parlement permettra de réelles avancées sur ce point.