Faute de budgets pour rémunérer les avocats, les centres d’accueil pour victimes recourent à des avocats agissant dans le cadre de l’aide juridique. La victime pourra bénéficier d’un avocat pro deo si elle remplit les conditions (par exemple, si elle bénéficie de l’aide sociale, ce qui est le cas au début de l’accompagnement).

Or, les enquêtes en matière de traite des êtres humains prennent du temps. Il arrive qu’un dossier ne soit clôturé qu’après plusieurs années. Dans de tels cas, il est probable que la victime ait trouvé un travail et qu’elle ne satisfasse plus aux conditions de l’aide juridique pour bénéficier d’un avocat pro deo. Elle peut aussi souhaiter « tourner la page » ou avoir d’autres priorités financières.

En outre, les victimes qui ont droit à l'assistance gratuite d'un avocat tant qu'elles n'ont pas d'emploi ne relèvent plus du barème des honoraires pour pouvoir bénéficier de cette assistance juridique dès qu'elles réintègrent le marché du travail. Cela génère des coûts considérables. Selon Myria, les victimes de la traite des êtres humains doivent bénéficier d'une assistance juridique gratuite jusqu'à la fin de la procédure pénale engagée contre leurs auteurs.