Il existe un moyen pour lutter efficacement contre le trafic d’êtres humains. Ce modèle ne peut être perturbé par des mauvais choix politiques visant seulement la perturbation du marché de trafic en s’engageant dans une lutte contre les clandestins dans le cadre d’une « chasse aux illégaux ». Une simple lutte contre les nuisances dans le cadre du maintien de l’ordre ne peut dès lors pas se faire au détriment de la lutte contre le trafic d’êtres humains, ce qui serait contreproductif pour l’approche pénale du trafic d’êtres humains. À cet égard, Les services de police ne doivent pas considérer les victimes de trafic d’êtres humains comme des personnes en séjour illégal qu'il faut éloigner au plus vite du territoire belge mais plutôt comme des personnes source d'informations importantes dans la lutte contre les passeurs.

Dans le cadre d'une approche pénale du trafic d’êtres humains, l’accent doit porter sur la collecte de preuves contre les passeurs. Des contrôles de police visant les lieux où les passeurs peuvent être pris en flagrant délit sont les plus adaptés à cette fin.

Myria recommande de se concentrer sur l’approche pénale des passeurs, et non sur la lutte contre les victimes de trafic d’êtres humains. La police a besoin d’une capacité de recherche suffisante à cette fin.