La prostitution via les sites de rencontres sexuelles et les médias sociaux est en pleine expansion. La police peut effectuer des contrôles sur Internet, mais ceux-ci requièrent des ressources importantes et la tâche est parfois compliquée par des applications spéciales, destinées et disponibles qu’aux seuls clients. Ces derniers peuvent donc représenter une plus-value importante dans la lutte contre la traite des êtres humains, car ils peuvent, bien entendu, identifier certains abus bien plus facilement et rapidement dans des endroits peu accessibles, voire inaccessibles à la police.

La police considère la sensibilisation des clients comme une forme importante de contrôle social dans la lutte contre la traite des êtres humains pour la prostitution privée (croissante) via Internet. Les clients du sexe l’avertissent parfois, anonymement, de possibles abus. Ils n’ont pas peur de la police, mais ne veulent pas que leur nom soit enregistré pour ne pas nuire à leur réputation. Selon le ministre de la Justice, il est important que les clients du sexe soient informés des signes d’une éventuelle exploitation et qu’ils soient encouragés à signaler rapidement les cas d’exploitation au moyen d’un signalement peu contraignant, efficace et exempt de stigmatisation. 

Sensibiliser les clients à la traite des êtres humains et les encourager à signaler les abus éventuels peut réduire la demande de la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle. D’une part, cette démarche rendra les clients du sexe plus conscients de la problématique de la traite des êtres humains, et d’autre part, les proxénètes éviteront les risques liés à l’emploi de victimes de la traite
des êtres humains.