Cette affaire a démarré lorsque les services de police furent informés qu'une jeune fille mineure, signalée disparue, était retenue dans une habitation. Tant la victime que l'un des prévenus furent interceptés dans l'habitation. La victime déclara aux services de police qu'elle devait s'adonner à des actes sexuels contre son gré. Le prévenu intercepté admit qu'il retenait la victime dans son habitation depuis trois semaines déjà, à la demande de deux autres prévenus, qui étaient ses proxénètes.

Les prévenus approchaient des jeunes filles mineures (belges), âgées entre 14 et 16 ans, qui se trouvaient en situation précaire. Les jeunes filles avaient été placées dans des centres pour jeunes mais s'étaient enfuies. Elles étaient signalées comme disparues. Les jeunes gens établissaient des contacts avec les jeunes filles, par Facebook notamment. Ils accueillaient tout d'abord les jeunes filles chez eux, à leur domicile, et les obligeaient ensuite à se prostituer. Les jeunes filles s'étaient échappées du centre pour jeunes et ne savaient pas où aller, n'avaient pas d'endroit où séjourner, ce qui en faisait des proies faciles pour les auteurs. Certaines étaient amoureuses de leur proxénète. Elles étaient conduites vers des hôtels où elles devaient entretenir des relations sexuelles avec des hommes. Elles étaient mises sous pression car elles n'avaient ni toit ni argent. Il était parfois fait usage de la violence si les jeunes filles refusaient de se prostituer. Dans un cas, une jeune fille a même été violée par un prévenu.

Cinq prévenus ont été poursuivis dont trois pour traite des êtres humains avec circonstances aggravantes (notamment vis-à-vis de mineurs). Quatre prévenus ont été poursuivis pour viol et trois pour détention arbitraire.

Le tribunal a déclaré l’ensemble des faits établis.

Myria et Child Focus qui s’étaient constitués partie civile ont reçu chacun 1 euros d’indemnisation. La victime constituée partie civile via son tuteur a reçu une indemnisation provisionnelle de 1.500 euros dans l’a       ttente d’une expertise médicale visant à établir définitivement le dommage.

Cette décision est définitive concernant les quatre prévenus condamnés contradictoirement. Un prévenu a été condamné par défaut.