Parmi les victimes d’exploitation économique, il y a de nombreux faux indépendants, qui ignoraient qu’ils travaillaient sous statut d’indépendant. Ces victimes risquent involontairement de porter un lourd fardeau de dettes, étant donné qu’elles n’étaient pas en mesure de payer leurs cotisations de sécurité sociale durant leur période d’exploitation.

Le rapport annuel de Myria de 2012 avait déjà identifié ce problème et formulé des recommandations à cet égard. Par la suite, ce point a été inclus et développé dans le Plan d’action national Traite des êtres humains 2015-2019, mais il n’a jamais été mis en oeuvre. Néanmoins, ce problème est toujours d’actualité et a été repris dans le Plan d’action national Traite des êtres humains 2021-2025.

Les auditorats du travail et les services d’inspection doivent encore être sensibilisés à cette problématique. Dans de tels cas, les auditeurs du travail devraient informer l’Institut national d’assurances sociales pour travailleurs indépendants (INASTI) que la personne a été identifiée comme une victime de traite des êtres humains – et qu’il s’agit donc d’un faux travailleur indépendant – et demander à l’ONSS de mener une enquête chez l’employeur. En outre, l’INASTI devrait désigner une personne de contact qui puisse annuler les dettes une fois que le parquet ou l’auditorat a reconnu la personne comme victime de la traite.