La prostitution via les sites de rencontres sexuelles et les médias sociaux est en pleine expansion. Durant des entretiens, Myria a appris que 60.000 personnes en Belgique surfaient chaque jour sur internet en quête de sexe. Les services de police utilisent internet et les médias sociaux dans le cadre de leurs enquêtes. Selon le ministre de la Justice, la police coopère déjà autant que possible avec les fournisseurs de sites de rencontres sexuelles pour éviter que leurs plateformes ne soient utilisées à des fins criminelles.

Les magistrats et les fournisseurs d’accès à Internet eux-mêmes demandent des protocoles d’accord avec la justice pour signaler les abus, ce qui est impossible avec la législation actuelle qui interdit la publicité pour la prostitution. Le nouveau projet de loi pourrait peutêtre le permettre. Le ministre de la Justice l’avait promis aux parlementaires début mai 2021, mais le projet de loi a été modifié entre-temps. On peut donc se demander si la publicité numérique par l’intermédiaire de tiers (sociétés telles que les fournisseurs de services internet et les exploitants de sites internet) continuera d’être interdite, car seule l’offre de ses propres services sur une plateforme numérique serait autorisée.