À l’heure actuelle, ce phénomène est relativement peu connu, alors qu’il est en augmentation depuis quelques années. Il convient donc de dresser une image générale du phénomène qui donne une idée de la répartition et de la nature des lieux de prostitution concernés ainsi qu’un aperçu des mouvements nationaux et internationaux liés aux différents flux migratoires et à un éventuel trafic d’êtres humains. Il s’agit d’étudier plus avant la nature de l’organisation et les activités des systèmes criminels, y compris les méthodes de fonctionnement, d’exploitation et de recrutement. Il faudrait en outre procéder à une vérification financière des différents moyens de paiement utilisés entre les TDS et leurs exploiteurs potentiels, d’une part, et des moyens de paiement, des mouvements et des investissements criminels du réseau criminel, d’autre part, en mettant l’accent sur ses activités de blanchiment d’argent dans le monde légal.

Ce phénomène complexe peut inclure à la fois des situations d’exploitation de la prostitution, de trafic d’êtres humains et de traite des êtres humains. Par ailleurs, de nombreux TDS latino-américains ne sont pas des victimes. Il arrive que ces différents profils soient présents dans un même dossier. L’image du phénomène doit refléter la perspective globale et interactive des différents profils de TDS et de victimes, en accordant une attention particulière à leurs motifs de migration. Il convient également d’examiner la réalité des personnes trans* au sein de ce phénomène. Chaque profil a des besoins et des intérêts spécifiques qui, dans des situations d’exploitation, peuvent parfois nécessiter une approche sur mesure.

Le développement et l’élaboration d’une telle image du phénomène sont nécessaires à une politique rationnelle et à des mesures opérationnelles requises sur le terrain, par exemple dans le cadre d’opérations de contrôle à grande échelle.