Journée internationale des migrants 2007
"Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays." Article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme
Le fait d’axer la campagne 2007 sur l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme constituait une manière d’attirer l’attention sur les trajets de vie des migrants, souvent difficile. Ainsi, cinq récits de vie ont-ils mis en valeur à cette occasion, afin d’illustrer la diversité des hommes et des femmes qui entreprennent de migrer.
Avant, ma vie me semblait finie. À 30 ans, j’attendais la mort, sans énergie ; la mort, comme un animal ou plutôt une machine. Je n’avais aucune perspective, tout me semblait terne et gris. Ma vie ressemblait à un cul-de-sac ou à un tunnel qui ne se termine jamais. Je me donnais l’impression d’un vieux. On ne peut imaginer l’inquiétude et la terreur permanente qui me tenaillaient en Algérie.
Photo: © Frédéric Pauwels, La Boîte à Images.
Même si sur mon passage, des adolescents poussaient parfois des cris de singe, je me suis accroché. J’étais prêt à accepter ce genre de phénomène parce que j’avais un objectif précis : poursuivre mes études. J’étais démuni, sans argent, et lorsque j’étais indemnisé en nature, même si cela paraît honteux aujourd’hui, je ne m’en offusquais pas, je ne me sentais même pas humilié, je n’avais pas d’autre alternative.