Des interceptions policières sur notre territoire et à l’étranger ont montré que ce réseau international était impliqué dans plus de cinquante transports clandestins de personnes, souvent dans des conditions humainement dégradantes. La branche belge de la cellule était spécialisée dans la transformation de véhicules dans lesquels des migrants en transit étaient cachés et transportés, profitant des espaces de rangement des véhicules.

Myria – qui est uniquement compétent pour la prévention de trafic d’êtres humains – s’est porté partie civile dans ce dossier mené par le parquet fédéral.

Collaboration internationale

Ce réseau international, actif dans différents pays européens, a été démantelé grâce à une équipe d’enquêteurs belges en collaboration avec Europol et Eurojust. Une  équipe commune d’enquête a travaillé sur ce dossier (« Joint InvestigationTeam - JIT » ou ECE en français). La police a mené des opérations dans les ports hollandais, français et britanniques. Des opérations ont été également été menées en Croatie, en Grèce, en Bulgarie, en Hongrie, en Serbie et enfin en Autriche. La Grande-Bretagne était toujours la destination finale des transports de migrants en transit. En Belgique, différents hôtels bon marchés ont été utilisés comme « safe house ». Ce sont les trafiquants opérant en Belgique qui comparaissent devant le tribunal correctionnel de Gand.

Les chefs afghans et irakiens du réseau international résidaient en Turquie et au Royaume-Uni. Pour la cellule belge, c’étaient surtout des Bulgares qui étaient impliqués à différents niveaux de l’organisation.