Dans ce contexte démographique, le phénomène des migrations s’avère être un élément clé : depuis 2016 en effet, la croissance de la population de l’UE est alimentée par la croissance migratoire (différentiel entre les immigrations et les émigrations vers et depuis l’UE). À l’inverse de la population originaire des pays de l’UE, la structure par âge des immigrants est attractive, puisque la mobilité est surtout l’affaire des jeunes d’âge actif. Pour autant, l’immigration internationale pourrait-elle devenir une source de rajeunissement pour les populations européennes ? La réalité de chacun des pays qui compose l’UE est différente et les situations sont variées. La Belgique se trouve au centre d’un grand écart entre d’une par la France, caractérisée par une forte fécondité (en comparaison aux autres pays de l’UE) et marquée par un accueil migratoire plutôt timide, et d’autre part l’Allemagne, qui subit le vieillissement démographique de plein fouet, mais dont la croissance démographique est rattrapée par une solide croissance migratoire. 

Sans prétendre résoudre le défi démographique majeur auquel l’Europe doit actuellement faire face, ce 9ème Myriatics met à disposition de ses lecteurs quelques chiffres clés pour décoder les grandes tendances en matière de vieillissement et d’immigration.